Un ancien médicament

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Le nom de ce "médicament" (une photo serait la bienvenue) mais surtout expliquer comment vous avez trouvé (descriptifs et moteurs de recherche utilisés).

Énigme :

Je ne suis plus un médicament et pourtant, du XVe au XIXe siècle environ, bon nombre de personnes en Europe m’ont mangé pour se soigner. J’étais effectivement prisé pour mes prétendus pouvoirs de guérison.
Vous avez mal au ventre ou à la tête, vous êtes atteint d’un cancer ou de problèmes cardiaques ? Si vous aviez vécu en Europe entre le XVe et le XIXe siècle, on vous aurait très certainement conseillé de me consommer.
Je suis devenu un antidote prescrit pour soigner les migraines, les maux de ventre, les cancers ou les problèmes cardiaques. Très vite, la population s’est prise d’un véritable engouement pour moi.
Tout a commencé lorsque, dans leurs traités, les médecins grecs Dioscoride et Galien ont recommandé l’usage d’un produit quasi miraculeux, qui servait à soigner une grande variété d’affections. Des abcès aux éruptions cutanées, en passant par les fractures, les crises d’épilepsie ou les vertiges, ce produit guérissait tout. Les Perses lui donnaient un nom que l’on traduit aujourd’hui par celui de « bitume ». Étant donné la forte demande, les affleurements naturels de bitume ont fini par se tarir au fil des siècles. Aussi, peu désireux de laisser mourir le commerce d’un produit qui leur procurait de tels bénéfices – les prix atteints par le bitume étaient très élevés –, les marchands orientaux se sont lancés avec frénésie à la recherche d’autres sources de matière première.
Selon un historien, une mauvaise traduction s’est produite et perpétrée dans le temps. Les traducteurs du XIe et du XIIe siècle ont mal traduits « bitume ». Et j’ai, à tort, alors été considéré comme ayant de grands pouvoirs de guérison.
Selon National Geographic, les marchands orientaux ont trouvé sur moi une substance qui avaient non seulement la même consistance et la même couleur que le bitume d’origine, mais une odeur plus parfumée et plus agréable encore.
Au vu de mon succès qui allait encore croissant, une sorte de course est née. Certains se sont mis à piller pour me voler, tandis que d’autres ont commencé à fabriquer des faux qui étaient ensuite achetés puis revendus par des commerçants, notamment des apothicaires. Cette fascination pour mes effets a duré jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Que suis-je ?

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Auteur(s) :  Christian - 

Date de dernière modification : 4 janvier 2024